jeudi 16 juin 2011

Rémission - Robin Cook

Quatrième de Couverture :

La médecine régénérative : peut être l’avenir de l’homme. Surement l’objet de toutes les convoitises…
Pourquoi un chercheur japonais se retrouve-t-il sur la table d’une morgue de New York ? Qui l’a entrainé aux États-Unis ? Les enjeux de sa découverte se chiffrent en milliards de dollars. De quoi susciter bien des convoitises…
Robin Cook, le maître du thriller médical, entraine les médecins légistes Laurie Montgomery et Jack Stappelton, dans une nouvelle enquête où mafias japonaise et américaine et multinationales sans scrupules rivalisent de noirceur.

Avis :
Honnêtement je suis...déçue. Le résumé laissait penser à un bon gros thriller médical, plein de tensions, de noirceur (pour reprendre les mots de la quatrième de couv')...
Et voilà, il y a un peu mensonge sur la marchandise à mon avis.

L'histoire commence plus ou moins au Japon avec un cambriolage dans une université qui tourne mal. Puis l'histoire se lance. 
Un chercheur japonais aurait réussit un avancée spectaculaire dans le domaine des cellules souches pluripotentes induites (SPi). L'idée serait que ces cellules pourraient - à terme - permettre de guérir presque toutes les maladies. De quoi faire rêver...et attirer les convoitises. Des starts-up se lancent pour tenter de décrocher le plus de brevet possible, et avoir quasiment la main mise sur ce marché, qui pourra rapporter des milliards de dollars. Mais ses starts-up subissent aussi la crise, et ont utilisées l'argent des yakusas, la mafia japonaise, pour se lancer. 
L'idée est lancée : c'est une histoire de gros sous. 

Le chercheur est mystérieusement assassiné dans le métro et personne ne le sait, excepté les assassins et leurs commenditaires !! (vous avez compris : mensonge du résumé dès la première ligne, d'autant plus qu'on sait dès les premiers chapitres pourquoi il meurt...breffff!)

Entre alors en scène un couple de médecin légiste. Elle reprend le travail le matin même après un long congé maternité (dont on se fiche comme de l'an quarante). Elle s'ennuie, on ne veut pas lui donner de travail pour qu'elle se "ré-habitue" et va donc fondre comme un oiseau sur sa proie, quand le corps d'un inconnu mort dans le métro arrive à la morgue. Mais s'il semble mort de causes naturelles, aucune pathologie ne vient expliquer la chose...Et comme elle s'ennuie, elle va fouiner comme elle pourra pour découvrir la vérité.
Bon, ça a du se sentir : je ne suis pas convaincue ! L'idée de scénario était pas trop mal, mais alors s'était embrouillé !! Des noms dans tous les sens, des grades et j'en passe (et alors les noms japonais ... j'en ai pas retenu un seul, mais les TROIS pages de personnages avant le début de l'histoire m'avaient déjà mis la puce à l'oreille).
Les organisations yakusas paraissent un peu chaotiques - on y croit pas vraiment - la mafia italo-américaine me fait rire et les légistes...héros de l'histoire, un peu effacé du devant de la scène pourtant.
Enfin elle. C'est la femme l'héroïne. Qui manque tellement de confiance en elle qu'elle appelle la nounou vingt fois dans la matinée pour être sur que tout se passe bien (et c'est une experte dans le domaine médico-légal) mais soit. Le patron de la morgue qui ne veut pas lui filer de boulot sous prétexte qu'elle revient tout juste...sérieux ? Depuis quand il y a plus de personnel que de cas à traiter aux USA ? Là il n'y a rien ! Un ou deux cadavres de temps à autres pour son mari. 
Bref, ça partait mal.

Et après le scénario. L'idée était pas mal, vraiment. Mais je n'ai pas cru un seul instant à ce que je lisais. Ce n'est pas une question de style - les polars ont les connais tous hein - mais plutôt de choix de scénario. C'est trop bancal pour que j'accroche. Les mafieux américains passent pour des idiots, les yakusas sur le sol américain pour des ados. Le seul qui soit bien dans son rôle c'est le patron de iPS USA. Il est parfait dans son rôle de patron de start-up sans scrupules, qui ne pense qu'à lui et qui ne pense même pas à ceux qu'il écrase : ils n'existent pas, seul le profit - personnel - compte. Il est persuadé d'avoir le monde à ses pieds, le droit de faire ce qu'il veut. Il est pathétique, et l'exemple avec sa secrétaire - avocate ? - à la fin l'illustre parfaitement. Elle le désire forcément...euh mon gars t'as fumé quoi ?
Lui il tient son rôle à la perfection, rien à redire sur lui. Heureusement, parce qu'il est quand même sur le devant de la scène pendant près de la moitié du livre !

En bref, je dirai qu'il y avait une bonne idée, au moins un personnage convaincant, mais que ça n'a pas tenu le coup. Peut-être l'auteur s’essouffle-t-il ? Après 20 romans ça pourrait se comprendre, mais il vaut mieux arrêter avant la catastrophe. Pour le moment le livre est juste passable, mais le prochain pourrait être mauvais si on n'y prend pas garde.

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