Quatrième de couverture :
Note :L'héroïne, Emilie Saint Aubert, affronte de nombreux malheurs dès son plus jeune âge : la perte de ses parents, le remariage de sa tante, sa tutrice, avec un riche et mystérieux Italien.
Udolfo, le sombre château dans lequel Émilie est retenue prisonnière par l'Italien machiavélique, représente toutes les craintes de la jeune fille (et du lecteur). Ce lieu, qui deviendra le symbole de la littérature gothique, est construit, dès ce roman précurseur, comme un labyrinthe menaçant où les esprits se perdent. Les couloirs qu’Émilie arpente la nuit sont-ils aussi déserts qu'ils n'y paraissent ?
Sous la menace de la torture et de la séquestration, Émilie s'apprête à faire la rencontre douloureuse du surnaturel, mais aussi celle de la vérité, perdue dans l'étourdissement de l'illusion et des apparences.
♣♣♣♣♣Avis :
Et oui, ça y est, je l'ai terminé.
Pour vous situer l'histoire de cette lecture, elle m'a durée deux
semaines. Mais il est fort possible que mon erreur est été de lire la
quatrième de couverture et surtout le prologue ! Car ce prologue, si
passionnant soit-il - il présente l'auteur, son style, l'ambiance -
casse un peu tout ce que construit Ann Radcliffe. Difficile en effet de
comprendre la peur de l'héroïne quand on vous annonce qu'il ne se passe
rien à ce moment là !
Ann Radcliffe est présentée comme l'une des plus grande auteur de
littérature gothique, un peu rigide sur sa conception de la société et
la place de la femme, et passionnée par les histoires pouvant inspirées
la terreur du lecteur et de ses personnages.
Je dois avouer, que question écriture, en effet, c'est une grande
dame. Il y a une grande poésie dans ses description, et un amour des
paysages connus transparaît dans ses propos. Elle arrive à poser un
cadre et une ambiance de façon tout à fait efficace.
Si vous êtes amateur de belle littérature, ou de ce style - qui va
avec l'époque - vous serez comblé. De mon côté, aimant l'action ou au
moins une réflexion, les descriptions de trois forêts en 300 pages je me
suis effondrée. Pourtant c'est suffisamment bien écrit pour ne pas que
je m'endorme, mais j'attendais désespérément que le récit débute.
Car si on vous annonce les malheurs de notre jeune Émilie, il vous
faudra attendre 250 pages environ pour que ce qu'annonce la quatrième de
couverture se profile. Vous voilà prévenu.
A partir de là comptez à nouveau une centaine de pages minimum pour arriver à Udolpho.
Pour ce qui est des personnages, c'est vraiment typique de cette
époque. Une héroïne parée de toutes les vertus subissant de grands
malheur aux mains de ses tuteurs, mais réussissant à conserver sa vertu
et à faire rétablir l'ordre et la morale.
Bon, traitez moi de féministe, mais j'ai grincé des dents à plusieurs
reprise. Ce n'est même pas le comportement des personnages masculins -
plutôt constants - mais les réactions d’Émilie. Giflez là une bonne fois
pour toute qu'elle reprenne sa vie en main plutôt que de constamment se
soumettre.
Pour ce qui est de la partie terreur, elle n'a absolument pas pris
sur moi, et pourtant l'auteur ne ménage pas sa peine pour nous instaurer
un climat inquiétant, à grand renfort d'adjectif - tous ou presque ont
des visages "sournois".
L'explication des artifices de l'auteur permet de satisfaire la curiosité du lecteur et pourtant me laisse un peu sur ma fin.
L'explication des artifices de l'auteur permet de satisfaire la curiosité du lecteur et pourtant me laisse un peu sur ma fin.
A la fin du récit, les choses s'accélèrent et il est dommage de les
diluer comme cela. J'avoue que l'histoire de Blanche, je m'en serai
passé.
Bref, c'est une très belle écriture qui sert ce roman, mais je le
déconseille à ceux qui aime l'action, ou au moins la réflexion. A
réservez aux amateurs de classiques et de descriptions de paysages. Vous
allez visiter le sud de la France et l'Italie.
Infos :
- Les Mystères d'Udolpho (ou Les Mystères d'Udolphe pour une autre traduction)
- Ann Radcliffe
- Archipoche
- 617 pages
- 9.50€
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