"Elle était si parfaite, comment avais-je pu soudain aimer une autre personne ? Que deux coups de téléphone, un déjeuner, un baiser, un seul baiser et quelques caresses remettent à ce point ma vie, notre vie, en question ? Qu'est-ce qui m'avait pris de dire aussi vite à Léa : j'ai embrassé une autre femme ? La greffe avait pris, en un baiser. Un baiser qui avait duré plus de deux heures et les mains, les doigts de Marie, sous mon pull, sur ma poitrine. Il m'avait semblé que ma vie basculait. Et maintenant comment faire ? Léa, Marie ; Marie, Léa. Peut-on donc l'espace d'un court moment, ou même d'un temps plus long, aimer deux personnes à la fois ?" Après Fais-moi oublier, le nouveau roman d'amour de Brigitte Kernel. Celui d'une femme tiraillée entre Léa, celle qu'elle aime, et l'envoûtante Marie qui, en un baiser, vient tout bouleverser.
♣♣♣♣♣Avis :
Ce roman m'a intriguée principalement à
cause de la phrase d'accroche sur le bandeau de papier : "peut-on aimer
deux personnes à la fois ?". Je n'avais aucun a priori sur ma lecture,
mais j'étais plutôt curieuse. Qu'allais-je trouver ? comment l'auteur
allait-elle traiter le sujet ? Que de questions...
Ce
roman parle d'amour, de femmes et d'hommes, mais principalement de
l'amour de la narratrice pour Léa, puis pour Marie. Pour éviter tout
malentendu, si je n'ai pas apprécié ma lecture ce n'est absolument pas
parce que ce roman traite de l'amour entre deux personnes du même sexe.
Je préviens pour ceux que cela dérange, ce n'est pas mon cas, et ce
n'est pas le sujet ici.
Un petit mot sur l'histoire :
La
narratrice a fait une gaffe. Elle a rencontré et gentiment flirté avec
Marie. Une jeune femme qui, d'un baiser, lui a fait tourner la tête et
est rentrée dans son esprit. Pas moyen de l'en faire sortir. Mais, pour
une raison qu'on ne s'explique pas vraiment, elle va avouer à la femme
de sa vie - Léa - ce qu'elle a fait. Et ce sera le début de la descente
aux enfers. Peut-on continuer à faire comme si de rien était ? Peut-on
continuer à se voir ? comment ?
Entre
les crises de consciences et de désir, la jalousie, la violence et la
peine de Léa, la douleur et le manque, la narratrice semble sombrer.
C'est une histoire d'amour où personne ne peut gagner. Où on trouvera
des torts des deux côtés.
A propos
de ce roman, on m'a fait une remarque intéressante "ça ne m'intéresse
pas quelqu'un qui écrit sur "tromper" la personne avec qui on est". Ça
m'a fait pas mal réfléchir. Est-ce vraiment sur ça ? Et bien non,
l'auteur n'écrit pas sur l'infidélité. Elle écrit plutôt sur cet amour
déchirant. Ce coup de foudre qui fait trembler les bases de ce qu'on a
mis en place.
Au fur et à mesure des pages, on a d'ailleurs plus l'impression que l'auteur s'écarte pour carrément passé sur un autre sujet : peut-on se mettre avec quelqu'un pour de mauvaise raison ?
Au fur et à mesure des pages, on a d'ailleurs plus l'impression que l'auteur s'écarte pour carrément passé sur un autre sujet : peut-on se mettre avec quelqu'un pour de mauvaise raison ?
C'était de bon thèmes, des thèmes de tout les jours, sur lesquels j'aime me pencher (non que je souhaite tromper mon conjoint, de ce côté là aucun problème).
Mais il y a eu quelque chose qui a coincé. Les deux héroïne, la
narratrice et Léa, m'ont...énervée, agacée, dès le début du roman. Pas
moyen de me mettre plus d'un côté ou de l'autre, de ressentir de la
peine ou de la pitié. C'était plus des envie de les secouer. Et l'auteur
n'a rien fait pour arranger cette impression de fait en distillant au
fil des pages l'impression tenace qu'elles ne sont pas ensemble pour de
bonnes raisons.
L'écriture un peu
monotone, longue et légèrement soporifique n'a pas réussi à captiver mon
interêt et il a fallu que je me force un peu pour finir les dernières
pages.
Je ne conseille pas ce roman,
qui au final ne sera intéressant sur aucun point. De plus, la narration
présente des dialogues qui sont intégrés au texte sans tirets ni
guillemets ce qui me perturbe et me coupe toujours un peu. On passe des
pensées de la narratrice à un dialogue de son amante et je n'adhère pas à
ce style. Mais pour ce point là, c'est une question de goût.
La
fin est plutôt curieuse - bien qu'elle ne suffise pas à remonter le
niveau général - parce qu'elle se présente sous la forme d'une
lettre...et cette lettre se déroule bien après les derniers faits du
roman ! Et le plus gênant, ce sera encore qu'il se passe plus de choses
dans cet intervalle que durant les centaines de pages précédentes.
Certes, la conclusion est légèrement positive, du moins pas totalement
négative, mais je ne comprend pas pourquoi l'auteur n'a pas coupé un peu
les longueurs du début pour étoffer cette histoire avec les évènements
qui sont tus avant la lettre ?
Et
qu'on ne vienne pas me dire que c'est du voyeurisme puisque déjà, ce
n'en est pas, mais ensuite je répondrai : pas plus que le reste du roman
!
Voilà,
pour conclure je dirai que c'est une déception a bien des niveaux. Ce
n'est pas de la "répulsion" (j’emploie volontairement un terme exagéré),
mais simplement je n'ai pas aimé. Je n'ai pas adhéré et j'ai du me
forcer à le terminer.
Infos :
- A cause d'un baiser
- Brigitte Kernel
- Flammarion
- 11 janvier 2012
- 280 pages
- 18€
- Sexe : des baiser et une scène érotique légère.
- genre : contemporain
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