Quatrième de Couverture :
«En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire.»
Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique qui compte bien la rejoindre. Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés?
De son ton irrévérencieux, Chimamanda Ngozi Adichie fait valser le politiquement correct et les clichés sur la race ou le statut d’immigrant, et parcourt trois continents d’un pas vif et puissant.
Note :
♣♣♣♣♣
Avis :
Un roman dont j'ai entendu du bien, un roman qui m'intriguait et que j'ai eu l'opportunité de lire. C'est un roman vraiment différent de ce que j'ai l'habitude de lire.
Ifemelu est nigériane. Elle a réussit à s'installer aux Etats-Unis et vient de prendre la décision de retourner dans son pays.
Elle va alors nous raconter son histoire, entrecoupée de moment de son présent - alors qu'elle vient de prendre la décision de repartir - son enfance, ses études, sa famille. Quelle que soit la période, elle garde toujours un regard lucide sur ce qui l'entoure et honnête, tant sur elle que sur son entourage.
Elle nous livre des extraits de son blog, un blog d'une "noir non américaine aux Etats-Unis".
Avec cette honnêteté elle nous raconte ce qu'elle a découvert, le choc des cultures. Ses désillusions aussi.
De moins point de vue de blanche européenne, j'ai découvert des faits que je n'aurai pas imaginé. Non que je m'en fiche mais simplement que je n'y pense pas vraiment. La difficulté qu'elle a à s'intégrer, à trouver sa place et même simplement un travail. Trop qualifiée, pas assez, elle réussira finalement à avoir de la chance et à réussir à avancer, à progresser. Elle sera alors un témoin privilégié de ce que c'est d'être noir, américain ou non, dans ce pays. Elle nous livre ses réflexions avec une honnêteté brute, parfois caustique. Sur elle-même également, elle sera prête à admettre qu'elle a changé, pas toujours en bien. Ce qui présidera à sa décision de repartir.
Elle nous parle de sa famille, mais aussi d'Obinze. Son premier amour. Il prendra alors la parole. Il nous racontera sa vie, offrant un contre-point intéressant. Lui n'a pas été aux USA, il n'a pas pu alors qu'il était amoureux de ce pays. Mais il nous emmènera en Angleterre avant de retourner au pays, avant Ifemelu, préparant le terrain en quelque sorte.
Deux expériences, assez différente, de deux personnages qui, déjà de part leur sexe, vont affronter des événements différents. Ils nous présenteront la vie d'immigrés, leurs joies et leurs peines, leurs petits arrangements avec la loi aussi, mais surtout le regard qu'ils portent sur les natifs et les regards que l'on porte sur eux.
Le lecteur réalisera alors, sans moralisation ni accusation, les préjugés que l'on peut avoir, parfois malgré nous, et les difficultés que des gens honnêtes - bien qu'immigrants illégaux - affrontent.
Le découpage du roman est particulier car on passe d'une période à l'autre sans prévenir ni réelle logique parfois. Mais on suit assez aisément, c'est déstabilisant au début mais on finit par prendre le plu et ne même plus le remarquer.
La fin en revanche est un peu plus décevante. De son retour à Lagos, Ifemelu va se retrouver confronter à son nouveau statut : plus tout à fait une enfant du pays, mais pas totalement non plus une étrangère. Elle aura un regard différent sur son pays et ce qui, à l'époque, lui semblait normal. Mais cette période est assez courte et bien moins détaillée que son passage aux USA. Puis de sa rencontre avec Obinze, tout s'enchaîne et le livre termine un peu abruptement à mon goût. J'aurai aimé en savoir un peu plus sur la vie d'Ifemelu après la décision prise.
C'est un roman dense, mais vraiment intéressant. On découvre un pays qu'on ne connait finalement pas, et des situations qu'on ignore sans que jamais l'auteur ne nous fasse la morale.
Bref, si vous avez le courage de vous plonger dans ce texte, je vous conseille de lire ce roman vraiment original et que je qualifierai presque d'incontournable.
Ifemelu est nigériane. Elle a réussit à s'installer aux Etats-Unis et vient de prendre la décision de retourner dans son pays.
Elle va alors nous raconter son histoire, entrecoupée de moment de son présent - alors qu'elle vient de prendre la décision de repartir - son enfance, ses études, sa famille. Quelle que soit la période, elle garde toujours un regard lucide sur ce qui l'entoure et honnête, tant sur elle que sur son entourage.
Elle nous livre des extraits de son blog, un blog d'une "noir non américaine aux Etats-Unis".
Avec cette honnêteté elle nous raconte ce qu'elle a découvert, le choc des cultures. Ses désillusions aussi.
De moins point de vue de blanche européenne, j'ai découvert des faits que je n'aurai pas imaginé. Non que je m'en fiche mais simplement que je n'y pense pas vraiment. La difficulté qu'elle a à s'intégrer, à trouver sa place et même simplement un travail. Trop qualifiée, pas assez, elle réussira finalement à avoir de la chance et à réussir à avancer, à progresser. Elle sera alors un témoin privilégié de ce que c'est d'être noir, américain ou non, dans ce pays. Elle nous livre ses réflexions avec une honnêteté brute, parfois caustique. Sur elle-même également, elle sera prête à admettre qu'elle a changé, pas toujours en bien. Ce qui présidera à sa décision de repartir.
Elle nous parle de sa famille, mais aussi d'Obinze. Son premier amour. Il prendra alors la parole. Il nous racontera sa vie, offrant un contre-point intéressant. Lui n'a pas été aux USA, il n'a pas pu alors qu'il était amoureux de ce pays. Mais il nous emmènera en Angleterre avant de retourner au pays, avant Ifemelu, préparant le terrain en quelque sorte.
Deux expériences, assez différente, de deux personnages qui, déjà de part leur sexe, vont affronter des événements différents. Ils nous présenteront la vie d'immigrés, leurs joies et leurs peines, leurs petits arrangements avec la loi aussi, mais surtout le regard qu'ils portent sur les natifs et les regards que l'on porte sur eux.
Le lecteur réalisera alors, sans moralisation ni accusation, les préjugés que l'on peut avoir, parfois malgré nous, et les difficultés que des gens honnêtes - bien qu'immigrants illégaux - affrontent.
Le découpage du roman est particulier car on passe d'une période à l'autre sans prévenir ni réelle logique parfois. Mais on suit assez aisément, c'est déstabilisant au début mais on finit par prendre le plu et ne même plus le remarquer.
La fin en revanche est un peu plus décevante. De son retour à Lagos, Ifemelu va se retrouver confronter à son nouveau statut : plus tout à fait une enfant du pays, mais pas totalement non plus une étrangère. Elle aura un regard différent sur son pays et ce qui, à l'époque, lui semblait normal. Mais cette période est assez courte et bien moins détaillée que son passage aux USA. Puis de sa rencontre avec Obinze, tout s'enchaîne et le livre termine un peu abruptement à mon goût. J'aurai aimé en savoir un peu plus sur la vie d'Ifemelu après la décision prise.
C'est un roman dense, mais vraiment intéressant. On découvre un pays qu'on ne connait finalement pas, et des situations qu'on ignore sans que jamais l'auteur ne nous fasse la morale.
Bref, si vous avez le courage de vous plonger dans ce texte, je vous conseille de lire ce roman vraiment original et que je qualifierai presque d'incontournable.
Infos :
- Americanah
- Chimamanda Ngozi Adichie
- Folio (avril 2016)
- 685 pages
- 8.70 € (poche) - 8.49 € (numérique)
- Fiche
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