Quatrième de Couverture :
Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Au cœur d'une ville sans cesse en mouvement, ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Les Heures souterraines, qui fut finaliste pour le prix Goncourt, est un roman vibrant sur les violences invisibles d'un monde privé de douceur, où l'on risque de se perdre, sans aucun bruit.
Note :
♣♣♣♣♣
Avis :
Ce roman est tout petit, tout fin, mais c'est une claque en un sens.
Ce roman, c'est l'épuisement. L'érodement, l'usure insidieuse qui marque le corps et l'esprit. C'est la fatigue brutale et perverse. C'est la manipulation des gens autour de nous. A ne pas lire si vous n'êtes pas vous même en forme !
Nous suivons deux personnages.
Mathilde d'abord. Une femme mère célibataire, très capable dans son travail, qui s'en sort bien. Jusqu'au jour où...jusqu'au jour où tout bascule. Cela part d'un petit rien et progressivement la machine s'enraille. La dégringolade. Pour un homme, un petit chef, sa vie va devenir un enfer quotidien. Mais Mathilde va s'accrocher. Malgré son mal, sa détresse, son isolement elle va tenir bon. Elle a un côté pitoyable et en même temps une force, un courage qui peut forcer l'admiration. Elle tient bon.
Thibault ensuite. Médecin, dévoué à sa mission, il a choisit l'itinérance à une structure plus figée comme l'hôpital ou le cabinet. Sa vie c'est son métier, sa seule oasis, une femme. Mais une femme qui ne s'implique pas. Qui l'utilise autant qu'il l'utilise. Jusqu'au point de rupture. Jusqu'au moment où il veut plus, où il a besoin de plus. Il erre dans la ville au gré de ses missions, usés par la fatigue, physique ou morale, par la détresse, la misère et la cruauté de la vie et de la ville.
Ces deux personnages ne sont, contrairement à ce que je croyais, pas voués à se rencontrer. Je pensais que l'auteur allait provoquer une rencontre, infléchir son récit l'un vers l'autre. Mais non. Ils évoluent chacun de leur côté jusqu'à la fin du roman.
Fin qui, du coup, me laisse un goût d'inachevé. Un peu comme la vie. L'autrice nous a offert un extrait de la vie de ces deux personnages, mais la vie continue, et l'autrice ne les a pas suivi. Du coup, je me sens un peu frustrée. J'ai envie de crier "tout ça pour ça ??".
Certes, de cette manière on évite les poncifs, ou les fin un peu trop commode. Les gentils contes de fées ou la cruauté gratuite. Le roman reste totalement ouvert, sans apporter de réponse à l'un ou à l'autre.
C'est au lecteur de se construire sa fin. De tirer des leçons, d'adapter ce roman à son monde, sa vision ou sa vie.
Un roman frustrant et difficile en ce sens. Pourtant, pourtant, si on réussit à s'en dégager, on peut en tirer une réflexion profonde et troublante sur son rapport à la ville, au monde, au travail.
Ne pas se laisser phagocyter, exister en dehors de ce qui nous arrive. Il faut avancer, il faut tenir, trouver la force de voir le soleil derrière les nuages.
Ce roman, c'est l'épuisement. L'érodement, l'usure insidieuse qui marque le corps et l'esprit. C'est la fatigue brutale et perverse. C'est la manipulation des gens autour de nous. A ne pas lire si vous n'êtes pas vous même en forme !
Nous suivons deux personnages.
Mathilde d'abord. Une femme mère célibataire, très capable dans son travail, qui s'en sort bien. Jusqu'au jour où...jusqu'au jour où tout bascule. Cela part d'un petit rien et progressivement la machine s'enraille. La dégringolade. Pour un homme, un petit chef, sa vie va devenir un enfer quotidien. Mais Mathilde va s'accrocher. Malgré son mal, sa détresse, son isolement elle va tenir bon. Elle a un côté pitoyable et en même temps une force, un courage qui peut forcer l'admiration. Elle tient bon.
Thibault ensuite. Médecin, dévoué à sa mission, il a choisit l'itinérance à une structure plus figée comme l'hôpital ou le cabinet. Sa vie c'est son métier, sa seule oasis, une femme. Mais une femme qui ne s'implique pas. Qui l'utilise autant qu'il l'utilise. Jusqu'au point de rupture. Jusqu'au moment où il veut plus, où il a besoin de plus. Il erre dans la ville au gré de ses missions, usés par la fatigue, physique ou morale, par la détresse, la misère et la cruauté de la vie et de la ville.
Ces deux personnages ne sont, contrairement à ce que je croyais, pas voués à se rencontrer. Je pensais que l'auteur allait provoquer une rencontre, infléchir son récit l'un vers l'autre. Mais non. Ils évoluent chacun de leur côté jusqu'à la fin du roman.
Fin qui, du coup, me laisse un goût d'inachevé. Un peu comme la vie. L'autrice nous a offert un extrait de la vie de ces deux personnages, mais la vie continue, et l'autrice ne les a pas suivi. Du coup, je me sens un peu frustrée. J'ai envie de crier "tout ça pour ça ??".
Certes, de cette manière on évite les poncifs, ou les fin un peu trop commode. Les gentils contes de fées ou la cruauté gratuite. Le roman reste totalement ouvert, sans apporter de réponse à l'un ou à l'autre.
C'est au lecteur de se construire sa fin. De tirer des leçons, d'adapter ce roman à son monde, sa vision ou sa vie.
Un roman frustrant et difficile en ce sens. Pourtant, pourtant, si on réussit à s'en dégager, on peut en tirer une réflexion profonde et troublante sur son rapport à la ville, au monde, au travail.
Ne pas se laisser phagocyter, exister en dehors de ce qui nous arrive. Il faut avancer, il faut tenir, trouver la force de voir le soleil derrière les nuages.
Infos :
- Les Heures Souterraines
- Delphine de Vigan
- Le Livre de Poche (mars 2011)
- 249 pages
- 18.30 € (CD audio) - 16.50 € (fichier audio) - 17.30 € (broché - JC Lattès) - 7.10 € (poche) - 9.99 € (numérique)
- Fiche
- Commander sur Amazon le format poche
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- Commander sur Amazon le CD audio
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- Télécharger le fichier Kindle
Autres Livres de l'auteur sur le site :
- D'après une histoire vraie
- Jours sans faim
- Rien ne s'oppose à la nuit
- No et Moi (non critiqué)
Autres Couvertures :
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